J’ai mis tellement de temps à écrire ce billet car trop de choses à dire en même temps. Ce blog prend la forme d’un exutoire à ceux/celles qui veulent s’exprimer librement. Comme si toutes les pensées jusque-là enfouies, cachées, dissimulées avaient enfin la possibilité d’exister. Et bon sang, que ça fait du bien !
Pendant longtemps, j’ai pensé que voir mes proches heureux suffisait à mon bonheur. Alors il fallait rendre les autres heureux pour que je sois heureuse. Je n’ai donc jamais appris à dire ce que je voulais, à dire ce dont j’avais besoin. Je n’avais pas de besoin, je ne voulais rien. J’étais heureuse de voir que tout allait bien dans le meilleur des mondes.
Et puis un jour, j’ai perdu mon premier enfant. Interruption de grossesse. Silence de mort le jour de l’accouchement. Il est difficilement concevable de rencontrer le même jour, au même instant, la vie et la mort, dans un seul petit être.
Cette expérience a clairement bouleversé ma vision de la vie. À partir de ce moment-là, j’ai voulu célébrer la vie, vivre la vie, sans avoir peur de la mort. J’ai d’abord réfléchi à donner du sens à ma vie. J’ai alors quitté mon poste en tant que consultante dans un cabinet de conseil parisien. J’avais à ce moment-là l’impression que les gens se disputaient, se donnaient des coups de crasse pour des futilités, pour de l’argent, pour du pouvoir. Je ne supportais plus ces guerres d’ego, ces jeux de manipulation perverses. Il me fallait un environnement plus serein pour ressentir la vie en moi et autour de moi. Tel était mon besoin.
À Montpellier, j’ai commencé à voir la vie dans la nature : les vagues, l’horizon, le soleil, les dunes. Mais aussi, les rivières, les montagnes, les étangs, les lacs, les forêts. J’ai découvert la plénitude, la sérénité, le calme. En Lozère, je rajoute le silence. J’ai recréé ma vie dans l’alignement de ma pensée. La vie c’est la nature, la nature c’est la vie. Accepter la mort, la définir comme un évènement naturel me permet de vivre. Ma vie est simple et pure, libérée, libre.